HISTOIRE DE LA TÉTHYS    

Il y a 300 Ma se formait la Pangée. C’est au début du Jurassique que ce continent unique commença à se fractionner en deux grands continents ces deux grands continents s’étendait la Téthys.

L'étymologie de Téthys signifie : épouse de l’océan, probablement nommée ainsi à cause de ses relations étroites avec la Panthalassa.

 



Un océan ou une vaste mer ?

Quelle fut la réelle étendue de la Téthys ? On se le demande encore aujourd’hui. Il n’est pas surprenant que l’idée d’un large océan chaud, aux profondeurs importantes, semble aux paléontologues aussi mythique et fabuleux que la légende grecque, dont le nom de la Téthys est tiré. 

Elle demeura une mer peu profonde au début de son histoire. Pendant le crétacé, elle conserva ses caractéristiques et son étendue ; cependant, à cette époque, apparaissent des fonds plus importants, situés au nord de l’Afrique.

Pendant le Paléogène, sa profondeur s’accroît. Les ostracodes, de petits crustacés marins microscopiques, témoignent de l’étendue de la Téthys à cette époque puisque certaines espèces sont connues de l’Australie au continent nord-américain.

Entre Téthys et Méditerranée :

Au Tertiaire vers – 17 Ma, la Téthys se forme au niveau du Moyen-Orient actuel. La communication avec l’Ouest et l’Atlantique est elle aussi fermée. La Téthys va s’assécher ; une évaporation énorme se produira vers –5 Ma durant laquelle des dépôts d’évaporites (sels) atteindront jusqu’à 3000 m d’épaisseur. Faits et doutes téthysiens n’ont pas fini de faire couler de l’encre.

A la fin du Miocène, un climat de type particulier se met en place sur les rives de la Téthys : c’est le climat méditerranéen . L’actuelle Méditerranée serait ce qu’il reste de la Téthys.

MESOGEE, TÉTHYS ET MEDITERANNéE

Ces trois noms désignent les étapes successives d’une mer intercontinentale qui étranglée entre la Laurasie et le Gondwana d’abord, puis entre l’Europe et l’Afrique ,n’a jamais pu devenir un véritable océan.

De La Mésogée à la Téthys

Lorsque le super continent pangéen a commencé à se fragmenter, au cours du Trias (vers - 235 Ma), un bras de mer peu profond s’est formé entre la Laurasie au nord et le Gondwana au sud. Ce bras de mer a été désigné sous le nom de Mésogée, qui signifie au milieu de la terre.

De la Mesogée à la Téthys

Vers – 65 Ma, un océan a commencé à s’ouvrir, d’abord entre l’Amérique du Sud et l’Afrique, puis entre l’Amérique du Nord et l’Eurasie. Toute la partie occidentale de la Mésogée a alors laissé place à cet océan proto-Atlantique, tandis que sa partie orientale, entre l’Eurasie l’Afrique , est restée sous le nom de Téthys (épouse de l’océan).

De la Téthys à la Méditerranée

La géographie de cette partie du monde s’est a nouveau radicalement modifiée au cours du Miocène (vers – 17 Ma) : un déplacement de l’Afrique a provoqué la fermeture de la Téthys à l’est (au niveau du Moyen-Orient actuel) après avoir, à l’ouest, bloqué le détroit de Gibraltar. Fin de la Téthys : la Méditerranée, cette mer au milieu des terres, était née ; elle allait, en se confinant de plus en plus, perdre toute prétention à devenir un véritable océan.

La Méditerranée s’est même trouvée, momentanément, presque totalement asséchée vers – 5 Ma, par suite d’une fermeture totale du détroit de Gibraltar : privée alors de tout apport océanique, elle s’est en grande partie évaporée !

LA LAURASIE

Vaste continent situé au Nord du Gondwana, la Laurasie a rassemblé, divers blocs au cours du Paléozoïque, divers blocs continentaux dont le continent nord- américain, l’Asie et l’Europe.

Certains pensent que la Laurasie a eu une existence très longue, qui a débuté dés le début du Cambrien, il y a 530 Ma. Mais à cette époque lointaine, il est malaisé de définir la Laurésie ; ceci teint au manque de précision des limites exactes des différents blocs continentaux qui la composent.

  Pour cette raison, on admet généralement que l’existence véritable de la Laurasie débute avec le Carbonifère , avec notamment, vers l’est la fermeture de la mer Ouralienne, et la surrection des montagnes de cette région, lors de l’orogenèse hercynienne. Cet événement géologique marque, en effet, le rapprochement définitif de l’Asie avec l’Europe et, encore aujourd’hui, l’Oural est considéré comme la limite géographique entre ces deux terres.

Une géographie très changeante

Cette géographie très mobile au cours du Carbonifère est en partie due à un vaste mouvement de transgression des mers, notamment de la Téthys aux eaux profondes, favorables au développement des récifs coralliens. C’est à cette époque que vont se former les grands bassins houillers, des Appalaches jusqu’en Chine. Cette extension, quasi généralisée, des continents, dégagera de vastes espaces de zones marécageuses où s’épanouiront les forêts houillères.

A partir de cette époque, les faunes terrestres se diversifieront. C’est le cas pour les amphibiens et les reptiles qui peupleront rapidement les nouvelles niches écologiques créées par l’épanouissement des flores.

STRUCTURE DE LA TERRE

La terre, qui a la forme générale d’une sphère légèrement aplatie aux pôles, est constituée d’une série de couches de plus en plus denses de la périphérie vers le centre.

La terre est entourée par une enveloppe gazeuse, l’atmosphère, et une enveloppe liquide, l’hydrosphère (océans, mers et lacs). L’hydrosphère, la plus périphérique des couches solides du globe. Les êtres vivants constituent une mince pellicule, la biosphère, développée seulement à la limite atmosphère, hydrosphère et lithosphère.

 Les entrailles de la terre

La lithosphère, rigide, a une épaisseur moyenne d’une centaine de kilomètres. Elle comporte la croûte et le toit du manteau supérieur. La croûte continentale a une densité comprise entre 2.7 et 3.2. Le manteau supérieur, sur lequel repose la croûte, est constitué de roches un peu plus denses(3.5 environ).

Au dessus de la lithosphère, la base du manteau supérieur est formée de roches fondues visqueuses, sur lesquelles peuvent glisser les plaques rigides de la lithosphère . Plus profondément, entre 400 et 20 900 km, le manteau inférieur est à nouveau rigide.

Le noyau qui forme la partie centrale de notre planète, est supposé très riche en fer. Il se distingue du manteau par sa densité bien plus considérable : de 8 environ dans sa partie superficielle jusqu’à 15 dans sa partie la plus profonde.

Les couches profondes du globe ,où régneraient des températures et des pressions considérables, ne sont pas accessibles à l’observation directe. Il est cependant possible d’en connaître certaines propriétés, en particulier en interprétant la façon dont s’y propagent les ondes sismiques provoqués par les tremblements de terre.

L'EXPANSION TERRESTRE

Galilée a, le premier, découvert que la terre tournait autour du soleil. Wegener fut le premier à énoncer la mobilité des continents. Bien peu les ont crus en leurs temps. Des géologues affirment aujourd’hui que la terre est en expansion : son diamètre augmenterait de quelques millimètres chaque année. Qu’en est-il ?

Selon certains géologues, la croûte terrestre recouvrait à l’origine l’ensemble du globe. Ceci n’est possible que si ,à cette époque, la valeur du diamètre terrestre était la moitié de sa valeur actuelle, soit 3 635 km. Les continents, dès cette époque, auraient été réunis en une Pangée globale.

Des arguments tirés de la physique

Dans les années 60, l’argument expansionniste de la terre naquit du physicien Dirac qui le formula en 1932. Pour lui, la valeur de la gravité a diminué au cours du temps, ce qui implique une augmentation du volume de la terre alors que sa masse serait restée constante. Il y aurait eu, ainsi, expansion de la terre.

Un débat qui se poursuit

C’est le géologue Carey, qui, après avoir été l’un des premiers à défendre la tectonique des plaques, va basculer du côté des expansionnistes. Il développa une série d’arguments qui le conduisirent à reconstituer une géographie où le pacifique, au trias est un océan pratiquement fermé, sur une terre dont le diamètre est de 60% de sa valeur actuelle. L’exploration des fonds sous-marins, à montré qu'ils étaient en extension.


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