CRÉTACÉ SUPÉRIEUR

Le crétacé supérieur a duré pendant 65 Ma ; il constitue le dernier système du Mésozoïque, pendant tout ce temps les événement furent nombreux.

Le crétacé supérieur débute il y a 100 Ma par une forte transgression (élévation du niveau des mers) pour s’achever il y a 65 Ma par une forte régression (baisse du niveau des mers), probablement une des plus importantes, puisque le niveau marin mondial a baissé d’environ 300 m, dégageant ainsi de vastes surfaces de terre.

L’Europe sous la mer :

La transgression du début du Crétacé supérieur livre une grande partie de l’Europe de l’Ouest au domaine marin, qui reste parsemé en quelques endroits de terres émergées, comme l’Armorique, le Massif central. C’est pendant cette période que se déposent, sous diverses formes, des sédiments crayeux, mais aussi que se forment des récifs coralliens, témoins précieux de conditions écologiques marines chaudes, peu agitées, avec des eaux claires.

L’Europe bientôt à sec :

Au Maestrichtien la régression marine démarre, exondant le bassin parisien vers le Nord ; ses connexions avec le Sud sont alors définitivement coupées. Le climat se refroidit fortement et , à cette époque, la calotte glaciaire s’étend.

L’époque des disparitions :

Animaux et végétaux ne pourront pas tous s’adapter à ces bouleversements ; c’est la crise de la fin du Crétacé, qui fera disparaître, entre autres, les ammonites, les bélemnites, tous les grands reptiles marins et leurs parents terrestres, dinosaures et reptiles volants. Si nombre d’hypothèses ont été formulés pour l’expliquer, celle qui invoque la régression marine reste la plus vraisemblable.

CRÉTACÉ SUPÉRIEUR (PAYSAGES)

Une sorte d’éden que cette flore où se mêlent des végétaux venus de temps plus anciens et de nouvelles plantes arborant fleurs et fruits comme des trophées, preuves du progrès évolutif que ces angiospermes viennent d’accomplir ! Ce paysage radieux masque cependant une sourde lutte pour la prédominance que ces dernières vont remporter.

A partir du Cénomanien, la présence sur tous les continents des plantes à fleurs et à fruits marque un changement spectaculaire de la flore.

Des fleurs dans le paysage :

Au Crétacé supérieur, la végétation change d’aspect: l’ancienne flore à ptéridophytes et à gymnospermes, typique du Jurassique et du Crétacé inférieur, est progressivement remplacée par une végétation où dominent les angiospermes ; les paysages s’enrichissent de nouvelles plantes et s’ornent d’arbres fleuris, comme les magnolias.

Les rescapés, à la niche :

A la suite de l’inexorable poussée des angiospermes, de nombreux groupes de végétaux anciens disparurent ou régressèrent : bennettitales, cycadophytes, filicophytes, conifères.

Dans le paysage du Crétacé supérieur se constituèrent des bastions, des niches écologiques où les mieux adaptés se réfugièrent pour certains jusqu’à nos jours : ainsi les îlots reliques de cycas et de dicksonia, les tapis de fougères, les forêts de ginkgos, d’araucarias et de séquoias.

A la fin du Crétacé, un fort refroidissement a rechargé en glace les calottes polaires, et le niveau des océans s’est abaissé d’environ 200 m ; cette forte régression a augmenté la surface des terres émergées, sur lesquelles s’est installé un climat de type continental aux fortes variations quotidiennes et saisonnières ; ces conditions entraînèrent un appauvrissement de la flore, en même temps que disparurent les dinosaures.

Le Crétacé... nous quittons la Lorraine

A la fin du Jurassique (135 Ma), la mer se retire du centre du bassin parisien. Les dépôts marins qui caractérisent le Crétacé inférieur sont absents de la Lorraine. Seuls quelques lambeaux de l’étage Albien se trouvent à l’extrême Ouest de la Meuse. Le Crétacé se développe surtout en Champagne et se caractérise entre autres par les célèbres dépôts de craie. L’histoire de la mer du bassin parisien se poursuit donc par la géologie de la Champagne. Ainsi, en suivant la mer, nous quittons la Lorraine...


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