LES PAYSAGES AU CARBONIFÈRE

Les paysages carbonifères évoquent la démesure d’une flore dont les mines de charbon nous livrent les fossiles, les divers gisements mondiaux nous en révèlent la variété.

Le démantèlement des chaînes hercyniennes :

L’orogenèse hercynienne a bouleversé le Palézoïque supérieur. Au Tournaisien (Carbonifère inférieur) la sédimentation d’une mer transgressive pénétra le continent Laurasien (Asie, Europe, Groenland et Amérique du Nord). Le climat devint chaud et humide ; la flore se développa en bordure de bras de mers, de lagunes ou de lacs, au fond desquels ses débris occupèrent une place importante parmi les sédiments provenant des reliefs environnants, s’accumulant dans des fosses où ils se transformèrent en charbon : c’est pourquoi cette époque s’appelle le Carbonifère (qui porte le nom du charbon).

Une ceinture houillère équatoriale :

La répartition des bassins houillers carbonifères européens et nord-américains n’est pas quelconque mais correspond à la position qu’occupait alors l’équateur. Des zones climatiques existèrent , qui définirent quatre provinces floristiques dont témoignent les fossiles.

L’impression que l’on retient de ce paysage est la luxuriance de la flore, le gigantisme des arbres ; c’est l’enchevêtrement des plantes, dont on trouve les restes en place dans le mur des veines de charbon, où le pic heurte rhizomes et racines entremêlés parmi les souches des géants disparus. On ressent la moiteur de l’air où volèrent des libellules ; on imagine le bruissement des reptiles et des arthropodes, une fantastique jungle.


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